Ministère de l'Agriculture et de la Pêche
Direction Générale de l'Alimentation

251 rue de Vaugirard
75732 PARIS Cedex 15


Sommaire général

Objectifs et présentation de l'outil


1 – Contexte réglementaire
2 – Méthodologie d’élaboration du référentiel de la liste des anomalies et non conformités à l’origine des retraits et conduites à tenir
    2.1 – Identification et classification des anomalies, des conduites à tenir en fonction du risque.
    2.2 – Organisation du contenu  du référentiel
    2.3 – Organisation du contenu d’une fiche
   

1 – Contexte réglementaire


Le règlement communautaire (CE) n°854/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 précise dans son annexe I, section II, chapitre V, l’ensemble des motifs permettant de déclarer la viande impropre à la consommation humaine.


L’opération d'inspection sanitaire ante et post-mortem à l’abattoir consiste en la détection d’une(des) anomalie(s) macroscopique(s) de l’animal à abattre, de sa carcasse, de ses abats ou de ses viscères conférant ou évoquant :

La mise en place d’un référentiel national des anomalies détectables en abattoir lors de cette inspection sanitaire des volailles et lagomorphes, sur les animaux,leurs carcasses,abats et viscèrespour les critères et motifs de retrait des carcasses de volailles et de lagomorphes manifestement impropres vise :
A ce titre, il constitue une base commune sur laquelle doivent s’appuyer tant les agents des services vétérinaires que les exploitants d’abattoirs dans lesquels le personnel participe animaux.à ces opérations (détection, retrait, tri, alerte, remontée de l’information sanitaire)

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2 – Méthodologie d’élaboration de la liste des anomalies et non conformités à l’origine des retraits et conduites à tenir

Le référentiel est pour une espèce donnée un ensemble de fiches d’anomalie.

2.1 – Identification et classification des anomalies, des conduites à tenir en fonction du risque   

L’identification et le classement utilisés dans ces référentiels ont été faits sur la base des données scientifiques épidémiologiques et physiopathologiques sur les maladies animales, leurs étiologies, les lésions observables en ante et en post-mortem à l’abattoir, le caractère zoonotique alimentaire et/ou par contact, leur impact sur le bien-être animal.
Des données de base ont été collectées depuis 2006 par différents groupes de travail constitués d’agents des services vétérinaires, du centre de ressources de l’INFOMA, des professionnels, des centres techniques, des travaux collectifs de thèse pour le diplôme de docteur vétérinaire, d’Inspecteurs de la Santé Publique Vétérinaire (Cf. liste en annexe)  

Ces données ont ensuite été validées par un groupe d’experts dans les domaines de l’élevage et de la transformation des animaux de production, de la gestion de la santé animale et de la sécurité des denrées :

 
Ces travaux ont donné lieu à la constitution :
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    2.2 – Organisation du contenu du référentiel  


Le référentiel se compose pour chaque espèce concernée, de fiches d’anomalie macroscopique. Seules sont recensées les anomalies visibles à l’abattoir sur l’animal avant son abattage, sur la carcasse, les abats et les viscères et qui ont une incidence sur la santé animale (détection de maladies contagieuses, réglementées ou non, indications sur la conduite d’élevage) ou la santé humaine (risque pour le consommateur ou zoonose transmissible par contact) ou qui évoquent un caractère impropre de la viande (carcasse, abats) à la consommation ou un problème de non respect ou d’insuffisance de bien-traitance animale en élevage, lors du transport ou de l’attente avant l’abattage.   

La liste des anomalies et la conduite à tenir vis-à-vis de ces anomalies, dénommées par un nom évocateur de l’aspect macroscopique dominant, observées et décrites dans le référentiel peuvent être amenées à évoluer avec le développement de certaines maladies, l’évolution des conditions et techniques d’élevage et les connaissances scientifiques et épidémiologiques sur les maladies animales et la santé publique.
Pour chaque espèce, les anomalies ont été classées en anomalies portant sur l’animal, sur la carcasse et sur les viscères et abats. Les anomalies sur les animaux vivants sont détectables lors de l’inspection ante-mortem ou au poste d’accrochage. Les anomalies de la carcasse sont des anomalies qui, dans la plupart des cas, sont détectables au poste de retrait placé en sortie de plumeuse ou après la dépouille et avant ouverture du cloaque / de l'abdomen. Les anomalies portant sur les viscères sont des anomalies détectables après ces dernières opérations, étant entendu que ces motifs ne peuvent être utilisés que si la carcasse n'a pas fait l’objet d’un retrait total en amont du procédé.

En fonction de la nature du risque évoqué par l’anomalie détectée il peut être conduit :

Les fiches « anomalies » sont exclusives les unes des autres.
 Pour chaque anomalie la conduite à tenir est donnée pour une anomalie unique, en l’absence de toute autre.
En cas d’identification d’anomalies multiples, la conduite à adopter sera celle de la gestion du risque majeur.


exemples de conduite à tenir en cas de multi-anomalies sur carcasse    
La conduite à tenir la plus stricte devra être appliquée.
 Par exemple :    

exemples de conduite à tenir en cas de multi-anomalies sur viscères :
   

La mise en évidence d'au moins 2 anomalies portant sur les viscères doit donner lieu à un retrait total de la carcasse et de ses viscères, avec une gestion du retrait en C2.
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 2.3 – Organisation du contenu d’une fiche


Pour une espèce considérée, chaque fiche « anomalie » présente en 9 rubriques les informations suivantes :    
Si nécessaire ce classement typologique est complété d’un intitulé décrivant le mécanisme physiopathologique (infectieuse, tumorale,…) et/ou l’origine (technologique, traumatique, infectieuse, carentielle …)
« motivation en droit » : qui donne la référence réglementaire du motif de retrait (règlement (CE) n°854/2004 annexe I le plus souvent) ;
« décision » vis-à-vis  de l’animal, de la carcasse et/ou des viscères en terme de retrait de la consommation humaine total ou partiel ; et si nécessaire vis-à-vis d’une mesure corrective du procédé ou d’alerte des services vétérinaires (voir 2.2);
« catégorie de sous-produits » : qui donne le classement relatif au retrait constituant les sous-produits animaux : catégorie 2 ou 3 selon les critères du règlement (CE) n°1069/2009. Est également précisé, la lettre a ou b  qui doit figurer sur le document commercial pour les sous produits de catégorie 3
Chaque fiche est illustrée par des photographies de l’anomalie présentée pour l’espèce considérée. Il a été préféré des illustrations en situation de présentation sur chaîne des carcasses ou des viscères mais des photos lors d’examens macroscopiques nécropsiques peuvent venir compléter cette illustration. Chaque photo peut être agrandie ;    

ANNEXE  
   
1  AC Bertrand 2004. Lésions post-mortem des poulets et des dindes de chair et dangers pour le consommateur : base d’un référentiel pour le retrait sur chaîne d’abattage. Th. Med. Vet., Nantes, N°140, 3 décembre, 140 pp.    
2 J Théry  2009. Lésions du lapin de chair et santé humaine et animale. Bases anatomopathologiques pour un référentiel national de retrait sur chaîne à l’abattoir. Th. Med. Vet.,Nantes, N° 068,  167 pp.
3
A de Turckheim 2012. Lésions de la pintade commune (Numida meleagris) et santé humaine et animale : bases anatomopathologiques pour un référentiel national de retrait sur chaîne à l’abattoir. Th. Med. Vet.,Nantes, N°066 , 160 pp.
4 C Gélin 2013. Lésions des volailles tertiaires (pigeon, caille) et du canard maigre : bases anatomopathologiques pour un référentiel national de retrait sur chaîne à l’abattoir.
Th. Med. Vet.,Nantes, N° 104, 138 pp.
Crédits photographiques :
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